Description physique :
Le Grand Murin est une des plus grandes espèces de chiroptères de France. Elle peut mesurer jusqu'à 45 cm d'envergure et atteindre un poids de 45 g.
Quelle situation sur le site Natura 2000 ?
Le Grand Murin (Myotis myotis) est une espèce présente chaque année dans les tunnels mais avec seulement quelques individus (un record de 35 individus avait été trouvé durant l'hiver 2007/2008).
Ecologie de l'espèce :
Chauve-souris de basse et de moyenne altitude, le Grand Murin est essentiellement forestier mais fréquente aussi des milieux mixtes coupés de haies, de prairies et de bois.
Pour la chasse, il affectionne particulièrement les vieilles forêts, voire le bocage et les pâtures. Son régime alimentaire est principalement constitué de coléoptères (cétoine, hanneton...) et parfois d'autres insectes tels que des orthoptères (sauterelles, criquets...), des dermaptères (perce-oreilles...), des diptères (mouches, moustiques...).
Essentiellement cavernicole, Le Grand Murin hiberne dans les grottes, mines, carrières, souterrains, falaises, tunnels… L’hibernation a lieu de fin octobre à fin mars, en solitaire, en binôme ou agglomérés en grappes, parfois en mixité avec d’autres espèces tel que les Petits Murins. Pour la mise-bas, les femelles se regroupent en essaims, entre 30 et 1000 individus, dans les charpentes chaudes des bâtiments. Les femelles donnent naissance à un jeune, de fin mai jusqu’à fin juin, qui sera sevré à neuf semaines. Elles sont très fidèles à leur colonie de naissance. La saison des accouplements a lieu de mi-août à début octobre, les mâles constituent des harems de 4 à 7 femelles.
Le Grand Murin hiberne d'Octobre à Avril en fonction des conditions climatiques. Il peut former des essaims important ou s'isoler dans des fissures. A la fin de l'hibernation, il peut parcourir jusqu'à 200 Km pour aller de son gîte hivernal à son gîte estival. Par contre, il reste dans un rayon d'une dizaine de kilomètres de son gîte estival pour la chasse.
Les menaces :
Les dérangements liés à l’entretien et la rénovation du bâti constituent une menace, comme le colmatage dans les ouvrages d’art du fait de leur installation de gîte estival dans les combles/greniers.
Les aménagements urbains divers (éclairage extérieur, création d'axes de transport) peuvent également être source de perturbation. La présence de ces aménagements peuvent couper ses axes de déplacements entre un gîte et une zone d'alimentation ou directement le déranger pendant son repos (cas d'éclairage illuminant les entrées de grottes par exemple).
Son milieu de chasse étant des milieux ouverts, le labourage, la conversion des prairies de fauche en culture, la fermeture de ces milieux par des ligneux ou encore l'épandage de pesticides peuvent détruire l'habitat des insectes. Par conséquent, certaines pratiques ont un impact sur la quantité de proies à disposition.
Les forêts représentant également un de lieux de vie privilégié par l'espèce. En fonction de la méthode de gestion appliquée, l'exploitation forestière peut conduire à la destruction de gîtes, d'habitats de chasse, voire à la destruction directe d'individus (coupe d'arbres à cavités occupés par des individus au repos par exemple).
Ci-dessous la fiche descriptive de l'espèce :