Description physique:
La Barbastelle est une chauve-souris au pelage noirâtre, elle a un museau court et de grandes oreilles qui se rejoignent sur le front. Elle ne mesure que 6 cm de long pour un poids de moins de 10 g.
Quelle situation sur le site Natura 2000 ?
La Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) est présente sur les sites depuis plusieurs années.
Lors des premiers comptages de 1997, seulement 10 individus avait été trouvés dans le tunnel de Sainte-Colombe-sur-Gand (tunnel de Malleval).
Pour l'hiver 2016/2017, on a pu dénombrer 863 individus dans les 3 tunnels (Viricelles: 669; Malleval: 190; Néronde:4). Le précédent pic avait été atteint avec plus de 900 individus durant l'hiver 2008/2009.
Hiver 2017/2018: Les populations sont en baisse. On dénombre environ 470 individus, soit presque moitié moins.
Hiver 2018/2019: Les populations observées remontent. On dénombre près de 850 individus.
Hiver 2019/2020: Le nombre d'individus baissent de nouveau. Près de 335 individus répartis sur les 3 tunnels occupent le site en période d'hibernation. De la même manière que pour l'hiver 2017/2018, les températures étaient douces par rapport aux normales de saison. Ce climat pousse les chauves-souris à chercher d'autres gîtes (arbres, etc.).
Hiver 2020/2021: Le nombre d'individus observés a quasiment triplé. 914 Barbastelles sont comptabilisées au total. Des températures froides et stables ont contribué à ce résultat.
Ecologie de l'espèce:
La Barbastelle est connue comme étant dépendante des milieux forestiers.
Elle chasse préférentiellement en bordure ou le long des couloirs forestiers, d’un vol rapide et direct. Elle se déplace en suivant le relief, les réseaux de haies et lisières servant de repères.
Elle se nourrit principalement de papillons et d’insectes qu’elle trouve sur les arbres, sur les feuilles, les troncs, la mousse…
Au printemps, les femelles se rassemblent en petites colonies de 5 à 20 individus dans des bâtiments agricoles, des maisons, des fissures, des arbres, sous les écorces de vieux arbres…
En juin a lieu la mise-bas puis l’élevage des jeunes au sein de la colonie.
L’automne est la période de l’émancipation des jeunes et celle des accouplements. On retrouve la Barbastelle dans les milieux bâtis.
Avec l’arrivée des grands froids, elle rejoint des sites tranquilles à température constante et avec une hygrométrie (taux d'humidité dans l'air) élevée pour hiberner jusqu’au printemps. L’espèce supportant des températures très basses, elle peut opter pour des tunnels désaffectés, des grottes, des arbres creux, des carrières souterraines, des caves…
Les menaces:
Les dérangements liés à l’entretien et la rénovation du bâti constituent une menace, comme le colmatage dans les ouvrages d’art, la restauration des greniers, etc.
De par sa dépendance au milieu forestier, sa survie est fortement liée à l'exploitation forestière (coupe d’arbres-gîtes, perte de milieu de chasse…). La gestion agricole exerce également une influence directe sur la modification de leurs habitats: zones de repos, zones d'alimentation et les éléments structurant leurs déplacements (lisière forestière, haies, ripisylves...). Dans une autre mesure, ces deux activités anthropiques ont également un impact sur la diminution des proies en fonction de la manière dont sont gérés les espaces (suppression de haies et de mares, utilisation de pesticides…).
Les aménagements divers tels que les éclairages extérieurs ou la création d'axes routiers contribuent à couper les axes de déplacements voire à détruire des habitats (comblement de mares, défrichement...).
Le milieu de vie des Barbastelles étant constitué d’une véritable mosaïque d’habitats, il faut s’appuyer sur une vision globale du paysage pour conserver l’espèce sur notre territoire.
Ci-dessous la fiche descriptive de l'espèce :
